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fama denke

Ministère de l’information du Mali. 1971. Première anthologie de la musique malienne: 1. Le Mali des steppes et des savannes: Les Mandingues. Barenreiter Musicaphon, BM 30L 2501.

(Fama Denke)

In 1886, after the treaty of Kenieba-Koura, Diaoulé Karamoko, favourite son of the emir of Ouassoulou, had been sent to France as an ambassador by his father. Back from the banks of the Seine, Diaoulé Karamoko with feel purpose demoralized a part of the army. He was condemned to death by popular verdict. And in order to assuage his pain this song was composed:

Do not cry, king's son
Do you want the gold? The people's gold?
It is your father who manages it.
Do you want the silver? The people's silver?
It is your father who administers it.
Therefore do not cry, king's son . . .

However, it should be mentioned that there are other explanations as to the origin of this song.

Jessup, Lynne. 1983. The Mandinka Balafon: An Introduction with Notation for Teaching. La Mesa, Calif.: Xylo.

(Jara Dinke)

pp. 146–59 (Appendix 2: Balafon Repertoire)

Title Jara Dinke
Translation: Lion child
Dedication: Saranke Mamadi
Notes: son of Samori
Calling in Life:
Original Instrument: Balafon
Region of Origin: Tilibo
Date of Origin: M (19th & 20th c. up to WWII)
Sources: 1, 5 (Jessup & Sanyang, M. Suso)

Knight, Roderic. 1983. "Manding/Fula Relations as Reflected in the Manding Song Repertoire." African Music 6 (2): 37–47.

(Jara Dinke)

p. 39

Table One . . . includes the best known, most often heard, or otherwise significant songs in the [Gambian] repertoire. In each column the top few songs are the oldest, and the bottom few are the youngest. The majority in each case fall somewhere in between (often in the nineteenth century), but no chronological ordering beyond this is indended, since it is often not possible to date a song exactly. Most of the songs bear the name of their owner as the title. Where they do not, his name is shown in parentheses next to the title. The letter code at the right represents the person's "claim to fame" or calling in life, as shown in the bottom of the list.

Image not available.

p. 40

Table Two shows the same fifty songs again, grouped this time by the ethnic background of the people commemorated.

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Kouyate, (El Hadj) Djeli Sory. 1992. Guinée: Anthologie du balafon mandingue. Vol 1. Buda, 92535-2.

(Fama Denke)

A tune dedicated to the son of the sovereign Almamy Samory. "Don't cry son of the lion, for you are not allowed tears."

Rouget, Gilbert, prod. 1999. Guinée: Musique des Malinké. Le Chant du Monde/Harmonia Mundi, CNR 2741112. Reissue of all Guinean material from 1954 and 1972 with expanded notes.

(Ne pleure pas, fils de lion!)

pp. 26-8

La berceuse que chante ici Kondé Kouyaté1 appartient, elle aussi, au répertoire des louanges. Chantée à pleine voix, exempte de ce mouvement régulier souvent considéré comme la caractéristique du genre, cette berceuse ná pas pour objet d'endormir l'enfant, mais de calmer ses pleurs par la vertu même de la louange. « Ne pleure pas ! A quoi pense le fils du chef ? l'ombre de l'esclavage est dissipée ! », est une des phrases qui reviennent le plus fréquemment2.

Sur les particularités de cette pièce vocale, (échelle équiheptaphonique et tension dynamique notamment), voir l'étude citée ci-dissous à la note 1.

I makun de, faama denkè i kana kasi de, jara denkè Tais-toi, fils de chef; ne pleure pas, fils de lion
A-a-a-a-la-amè le A-a-a-ala-a-mè le
I kana kasi de, faamakè denkè i makun de, jara denkè Ne pleure pas, fils de chef; tais-toi, fils de lion
A ye n fale fè, foroba sanu a ye n fale fè Cela est à mon père, l'or du grand champ, cela est à mon père
A ye n fa le fè, jònmoso kuru wo bè ye n fale fè Cela est à mon père, la troupe des captives, tout cela est à mon père
A ya n fa le fè, jònkè kuru wo ye n fale fè Cela est à mon père, la troupe des captifs, tout cela est à mon père
han! faama yá mirila munde ma? jòn dibile tèèra Ah! A quoi pense le chef ? L'ombre de l'esclavage s'est dissipée
Ala biri bunya, banku la bunya-o tè Allah t'a grandi, non la grandeur de la terre.
Alale i bunya faamakè denkè i kana kasi de, jara denkè i makun de jara denkè C'est Allah qui t'a grandi, fils de chef
han! jara y'a mirila munde ma? moonò tè han! Ah ! A quoi pense le chef ? Il n'y a trace de personne. Ah !
Wula ka jan Faransi wula n da masiri tè La distance est grande, la distance de la France, ma bouche n'est pas attachée
N ye n fale ma faamakè den kè i kana kasi jandi Me voici avec mon père, fils de chef, ne pleure pas de grâce
A ye ilele fè pilium kala wo bè n fale fè Cela est à toi, le porte-plume, tout cela est à mon père
A ye n fale fè faamakè deinkè i kana kasi de jara denkè Cela est à mon père, fils de chef, ne pleure pas, fils de lion
Ala biri bunya Ala biri bunya Ala biri bunya Allah t'a grandi, Allah t'a grandi, Allah t'a grandi.
han! faama y'a mirila munde ma? moonò tè han! duba jabira Ah ! A quoi pense le chef ? Il n'y a trace de personne. Ah ! les souhaits sont exaucés
A ye n fale fè jònmoso kuru a ye n fale fè Cela est à mon père, la troupe des captives, cela est à mon père
I kana kasi de, faama den tè kasila i makun jandi Ne pleure pas, un fils de chef ne pleure pas, tais-toi, de grâce.

1. Un fragment de cetter berceuse a été étudié en vue de dégager les principales caractéristiques de cette voix chantée (G. Rouget « Transcrire ou décrire ? Chant malinké et chant fuégien », Echanges et communications. Mélanges offerts à Cl. Lévi-Strauss... Paris, Mouton 1970).

2. Une pièce portant le même titre, Fama denké, « Ne pleure pas, fils du Lion », figures dans l'Anthologie du balafon mandingue (Vol. 3, no 9) enregistrée pour Buda par El Hadj Djeli Sory Kouyaté (cf. discographie). Cette pièce purement instrumentale, exécutée par deux balafons, semble n'avoir aucun raport, musicalement, avec la présente berceuse. Par ailleurs, le disque intitulé (cf. Discographie) comporte une pièce portant le même titre Le Mali des steppes et des savanes, volume 1 de la série Première anthologie de la musique malienne (cf. Discographie) comporte une pièce portant le même titre de « Fama Denke », chantée par Nanténédié Kamissoko, accompagnée à la kora par Sidiki Diabaté. Hormis le titre, traduit « Ne pleure pas fils de roi », le texte est très différent de celui de la présent berceuse, et de même la musique.

3. Les paroles, texte et traduction de cette berceuse ont été établies en 1969, à l'occasion de la publication citée ci-dessus (note 1), par Sory Camara - qu'il en soit ici très vivement remiercié - et revues par le regretté Maurice Houis. Toutefois, par souci d'uniformité, l'orthographe a été alignée sur celle de nos autres textes.