tiramakan
Diabate, Massa Makan. 1970. Janjon, et autres chants populaires du Mali. Paris: Présence Africaine.
(Tira Magan ni Kankejan)
pp. 53–62
Jolofin Mansa, le roi au bonnet orné de plumes noires, avait drainé une émigration du Mande en pays sérère. Là ils s'était taillé un royaume. Et pout éprouver sa propre force, il avait défié Sun Jata.
— Je me rendrai moi-même au pays sérère, dit Suba (1). Et tandis que tous les chefs de jasa (2) tentaient en vain d'infléchir sa décision, Tira Magan ni Kankejan se creusa une tombe et s'y coucha, refusant d'en sortir tant que le commandement d'une expédition contre Jolofin Mansa ne lui serait pas attribué.
Devant cette détermination, Sun Jata, ému jusqu'aux larmes, improvisa une chanson qui devint le faasa de Tira Magan ni Kankejan, ancêtre des Traoré (3).
(1) Suba : Autre nom de Sun Jata. Il signifie celui qui agit dans la nuit. Su (nuit) Ba est une contraction de baga (agent, instrument). Ainsi compris Suba veut dire : sorcier.
(2) Jasa : Agglomération de cases (sens d'origine), habitation guerrière commandée par un chef responsable devant l'Empereur. Tira Magan, Fakoli, Mande Bukari... étaient des chefs de jasa.
(3) Traoré : cf. Tara-Ule (sueur rouge). Tura-Ule (taureau rouge). Tara-wara (qui voit et devant et derrière, qui a donc une double vue). Tara-wele (on a été le chercher, ou qui appelle la chaleur).
« Le sabre refuserait de partir
Que Tira Magan s'en iriait.
Et Tira Magan ni Kankejan
S'est déjà creusé une tombe.
La lance trahirait ma vengeance
Que Tira Magan la prendrait pour lui.
Et Tira Magan ni Kankejan
S'est déjà creusé une tombe. »
C'est Suba qui composa lui-même cette chanson : les nuages et les ombres s'étaient amoncelés : au-dessus de sa tête ; un rayon de soleil paraît et les dissipe tous. Il se mit à chanter, en pleurant. On se baigne dans la jois, on se noie dans la joie et l'on s'y perd quand elle ne trouve d'autres interprètes que les larmes...
— Mais en quelle circonstance chanta-t-il?
— Wori Kankira était parti pour Kambia ; il devait y acheter des chevaux. Sur le chemin du retour, Jolofin
Mansa, le roi des Sérères l'arrêta :
— Ces coursiers sont-ils à toi ? demanda-t-il.
— L'homme à qui je les mène, répondit Wori Kankira, porte douze noms. Il a en outre douze jasas commandés par douze chefs qui, s'ils sont valeureux ne sont pas irremplaçables.
— Peux-tu, étranger, me dire un seul de ses noms ?
— Quand il s'agit de paix nous l'appelons Sogolonman A la chasse, il conquis le nom de Kala Jata, et à la guerre...
— Des voyageurs venus du Mande m'ont rapporté qu'on y chassait beaucoup. Tu viens de le confirmer. Un chasseur n'a pas besoin de chevaux. Aussi fais-les entrer dans mon parc. Ils me seront utiles pour ma prochaine expédition. Les Sérères se sont multipliés, et ils manquent de terres. Mais le chasseur pourrait accuser le guerrier de vol. J'ai là neuf chiens bien dressés. Conduis-les à kala Jata ! Est-ce bien ainsi que tu l'as nommé, étranger ? Prends aussi ces neuf peaux de bubale : pour courir la brousse, ou fuir devant les Sérères, ton maître chasseur aura grand besoin de chaussures.
Wori Kankira revint au Mande broyé sous l'injure de sa charge, traînant derrière lui sa meute vociférante. Il contoura le palais, entra dans Nyani par la porte Sud et regoignit le Jasa des Jawara à la tombée du jour.
La tête dans le mains, il pleura longtemps sur son infortune. Des idées de suicide lui vinrent, furtives, intermittentes... Soudain il réalisa : « Insensé que je suis ! Si je me tuais, mais qui rapportaerait l'injure à Sogolonman ? »
A l'instant même il s'écria dans un élan de joie : « Mande Bukari peut m'aider. Lui et Kala Jata ont sucé le même sein. Ce lien atténuerait sa colère. »
Il se chargea de ses peaux et tenant ses chiens en laisse se présenta au jasa de Mande Bukari.
— Fils de Sogolon, ma douleur ne peut se mesurer : de Kambia au lieu de chevaux, je ne rapporte à ton frère que ces peaux et ces chiens. Ce sont les seuls présents que Jolofin Mansa peut offrir à Kala Jata. Tu sais, Mande Bukari, dans sa colère ton frère confond l'ami et l'ennemi, le fait et l'injure. Mais le cadet désarme toujours son aîné.
— Non Wori Kankira, ne fais pas de moi un fratricide. Avisé d'une telle offense, plutôt que de s'adonner à la colère comme il en a l'habitude, non ! Sun Jata sárracherait le coeur, et tomberait mort à l'instant même.
Non ! Wori Kankira ne fais pas de moi un fratricide ! As-tu parlé à Sila Magan-à-la-lance-d'argent ? Il est le premier compagnon de Sogolonman et son ami.
Talonné par ses chiens et soutenant avec peine le poids de sa charge, l'infortuné Wori Kankira s'achemina au jasa de Sila Magan.
— Le guerrier-à-la-lance-d'argent saurait-il reconnaître en ce pauvre hère Wori Kandira, son compagnon d'armes ? Considère ma détresse, Sila Magan : de Kambia, je ne rapporte à Sun Jata que ces peaux et ces chiens dont les aboiements en tous lieux me précèdent. En outre, Jolofin Mansa a mis dans ma bouche une injure que le sang même ne laverait pas. Toi seul peux m'aider ; dans sa colère Sogolonman confon d'ami et l'ennemi, le fait et l'injure. Mais toi seul, Sila Magan...
— Moi, cette injure je la ressens dans mes nerfs, dans mes entrailles. Et je ne puis le cacher, à mes yeux tu deviens un autre. Peut-être le guerrier-à-la-flè-che-fa-ta-le pourrait-il t'aider ? Fakoli-à-la-gros-se-tê-te, Fakoli-à-la-gran-de-bou-che.
Mais quand Wori Kankira se traîna au jasa de Jam Jam Koli, celui-ci baissa la tête, et après avoir longuement médité, déclara :
— Ma bouche est grande, dit-on, mais pas assez pour me charger d'une injure auprès de Sun Jata. Tira Magan ni Kankejan le pourrait peut-être.
Aux aboiements des chiens, Kankejan sortit de son jasa.
— Wori Kankira ! s'écria-t-il en reconnaissant le visiteur, malheureux compagnon ! ton infortune t'a devancé. Ces chines la répandent à travers Nyani. Attache-les devant ma porte, défais-toi de ta charge injurieuse et regagne ton jasa.
Cette nuit même à la demande de Tira Magan ni Kankejan, Kalajan Songoï, suivi de tous les griots de Nyani avec leurs balafons, leurs tamtams et tambourins, vint au palais, en chantant :
« Lève-toi,
Maître des heures indues de la nuit
Et prince.
As-tu vu,
Maître des heures indues de la nuit
Et prince,
Une chèvre mordre un chien ?
L'hyène dit vrai,
Maître des heures indues de la nuit
Et prince.
Le carnivore nécrophage
Est dans le vrai,
Maître des heures indues de la nuit
Et prince.
A-t-on jamais vu
Une chèvre mordre un chien ? »
A l'entendre Sun Jata sortit du palais, les yeux rouges de sang.
— Songoï, ta chanson est une énigme. Ne lasse pas ma patience. Une chèvre mordre un chien ?
— En effet, Sogolonman ! Wori Kankira de retour de Kambia ne t'apporte que ces peaux et ces chiens. Sur le chemin du retour, Jolofin Mansa...
— Jolofin Mansa, dis-tu?
Et sans l'écouter davantage, Sun Jata comme blessé à mort se traîna jusqu'à un caïlcédrat pour s'y adosser. Il passa trois jours et trois nuits sans boire ni manger. Balla Faseke Kuyate lui tenait compagnie.
Un guerrier vint planter devant lui sa lance étincelante :
— Je demande le commandement d'une expédition pour venger l'injure.
— Qui est-ce donce Balla Faseke ?
— C'est Sila Magan à-la-lan-ce-d'ar-gent qui veut porter la guerre dans le pays de Jolonfin Mansa.
— Jolofin Mansa... à ce seul nom Balla Faseke, mon coeur s'embrasse, mon esprit s'égare. Mais ce Sila Magan, le connais-tu ? Peux-tu me parler de lui ?
— Quand l'ennemi renforce son centre, c'est toujours Sila Magan qui ouvre la brèche par où les Mandekas pénètrent jusqu'à la victoire. A Kirina il a rivalisé de prouesse avec toi. Son plus bel exploit fut de maîtriser de sa lance d'argent Sumangurun dans sa fuite vaine.
— Ce guerrier est certes brave, mais qu'il retourne à son jasa. Je conduirai moi-même cette expédition.
Un autre chef le suivit à l'instant :
— A mon retour du pays des Sérères, je ne laisserai que le feu couvant sous la cendre.
— Qui veut désarmer ma colère ? Et pourquoi parle-t-il de feu, Balla Faseke ?
— Ton frère Mande Bukari. Il demande le commandement d'une expédition contre Jolofin Mansa.
— Jolofin Mansa... ces chiens et ces peaux de bubale ! Mon frère Balla Faseke ? En ai-je jamais eu?
Peux-tu me parler de lui ?
— Le pied de Mande Bukari a foulé toutes les terres que tu as parcourues dans ta vie de prince errant. La fidélité que Mande Bukari voue à Sogolonman n'a d'égale que celle du chien à l'égard de son maître.
— Qu'il retourne à son jasa, je conduirai moi-même cette expédition.
Une flèche au pied de Sun Jata annonça l'arrivée du troisième guerrier.
— Je rapporterai du pays des Sérères la tête de Jolofin Mansa.
— Jolofin Mansa encore ! et qui est-ce donc, Balla Faskeke ?
— Le plus petit des hommes du Mande, mais l'un des plus grands par ses exploits. Le neveu de Sumangurun a triomphé de N'Gana Jibrila, de Bate Lamini et de Nyani Mansa Kara. Pour l'honorer, tu t'es dépossédé du janjon en sa faveur. T'en souviens-tu ?
— Ce guerrier est certes brave, Balla Faseke. Mais qu'il retourne à son jasa. La sève de ce caïlcédrat se mêle à mon sang et ma vengeance fermente.
Quand le défilé des chefs de guerre cessa, Sun Jata demanda à Balla Faseke :
— Onze chefs de guerre se sont présentés à moi. Le douzième m'aurait-il trahi ?
— Le guerrier-à-la-lan-ce-d'or ?... Depuis trois jours et trois nuits il est couché dans une tombe.
— Tira Magan ni Kankejan ? Mort ?...
— Peut-être vit-it encore... il se laissera enterrer vivant si tu ne lui attribues pas le commandement de l'expédition en pays Sérère.
Eperdu de joi, Sun Jata se détacha du caïlcédrat qui comme privé de sève s'écroula. Précédé par les chiens, suivi des griots avec leurs balafons, leurs tam-tams et leurs tambourins, il vint à la tombe où Kankejan s'était couché, et il chantait :
« Le sabre refuserait de partir
Que Tira Magan s'en irait.
Et Tira Magan ni Kankejan
S'est déjà creusé une tombe.
La lance trahirait ma vengeance
Que Tira Magan la prendrait pour lui.
Et Tira Magan ni Kankejan
S'est déjà creusé une tombe...
La flèche décochée contournerait ma vengeance.
Que Tira Magan lui ferait face
Et Tira Magan ni Kankeja
S'est déjà creusé une tombe. »
Il tendit la main au jeune guerrier pour l'aider à sortir de sa fosse.
— Tu iras promener ces chiens en pays sérère, dit-il. Pour la réussite de ta mission, choisis toi-même tes compagnons.
— Sila Magan à-la-lan-ce-d'ar-gent est un brave parmi les braves, dit Tira Magan ni Kankejan. Mande Bukari est un brave parmi les braves. Fakoli à-la-flè-che-fa-ta-le est un brave parmi les braves.
— Et toi, Kankejan ?
— Le moins modeste de tes chefs de guerre.
Kala Jata sourit et regagna le palais ; tandis que Sila Magan, Mande Bukari et Fakoli chantaient en choeur la chanson nouvelle.
« Le sabre refuserait de partir
Que Tira Magan s'en irait.
Et Tira Magan ni Kankejan
S'est déjà creusé une tombe... »
Ministère de l'information du Mali. 1971. Première anthologie de la musique malienne: 1. Le Mali des steppes et des savannes: Les Mandingues. Barenreiter Musicaphon, BM 30L 2501.
(Tira Magan)
Jolofin Mansa had affronted Sunjata, who wanted to take the law into his own hands. After many an intervention Tira Magan was designated by the Emperor of Mandé to lead the war into Serer country. From this expedition originated the present song, dedicated to the memory of Tira Magan, brother in arms of Sunjata, vanquisher of Jolofin Mansa, and hero of many other exploits. But mention should here be made of the fact that Fakoli and Tira Magan are always sung with reference to Sunjata. Moreover, certain traditionalists maintain that Sunjata demanded that the Janjon attributed to him be henceforth sung for Fakoli and that he himself composed the Fasa of Tira Magan to congratulate him on his courage:
The sword may refuse
But Tira Magan never refuses.
The lance also may refuse
Tira Magan never refuses.
When war is the topic
Tira Magan is always present.
Charters, Samuel, prod. 1975b. The Griots. Ministers of the Spoken Word. Folkways, FE 4178.
(Tiramang)
"Tiramang" is a famous song from the period of the break-up of the Mali Empire, when Mandingo was fighting Mandingo, and guns were beginning to appear. The most well-known incident in the song—which Jali Kouyate doesn't include—is the final battle, when groups of bowmen dug holes in the ground and stood in them with their feet and lower legs buried in the earth so they couldn't retreat.
Give the Tirimangs the gun to fight with.
Oh, the people of Tirimang
Give the bows and arrows to the Tarawalles
of the Tirimang family, the fearless people
who are always ready,
the families of Tirimang.
Always give them the bows and arrows to fight with.
Always give them the bows and arrows to fight with.
It is God who helps every man,
it is not men who can help themselves.
The great man Shrifo Hydera has come,
the man of property, the marabout Shrifo Hydera
Suso, Foday Musa. 1978. Kora Music from Gambia. Folkways, FW 8510. Reissued in 1990. Smithsonian Folkways, 08510.
(Tira Makan)
Tomoraba tuning.
Tira Makan was a great warrior living at the time of the old Mali Empire, and according to one account, visited what is now Gambia and married a wife there. The kings of Kabu, in present day Guinea-Bissau, were descendants of Tira Makan. Suso sings only a few words for Tira Makan himself at the end of the song, but includes lines that are well known and used in many songs:
Kele borila, wol' te kuma koi fola (rep.) | Those who run from the battlefront can't say what went on there. |
Kelo se ke, i sé bambang (rep.) | The battle approaches; prepare yourselves! |
Knight, Roderic. 1982a. "Manding/Fula Relations as Reflected in the Manding Song Repertoire." African Music 6 (2): 37–47.
(Tira Makang)
p. 39
Table One . . . includes the best known, most often heard, or otherwise significant songs in the [Gambian] repertoire. In each column the top few songs are the oldest, and the bottom few are the youngest. The majority in each case fall somewhere in between (often in the nineteenth century), but no chronological ordering beyond this is intended, since it is often not possible to date a song exactly. Most of the songs bear the name of their owner as the title. Where they do not, his name is shown in parentheses next to the title. The letter code at the right represents the person's "claim to fame" or calling in life, as shown in the bottom of the list.
p. 40
Table Two shows the same fifty songs again, grouped this time by the ethnic background of the people commemorated.
Jessup, Lynne. 1983. The Mandinka Balafon: An Introduction with Notation for Teaching. La Mesa, Calif.: Xylo.
(Tiramakang)
pp. 119–21
Donkilo (on teaching tape)
Tun ning kaloo ka di | Bow and arrow, |
Tiramakang na | Tiramakang likes |
Sung sare jong | The man who buried himself, |
Tiramakang | Tiramakang |
Background to "Tiramakang"
Tiramakang was one of Sunjata's most famous and brave generals. From the Tarawale family, he is praised with the words:
The man who accompanied the king,
The man who rides horses to death,
And kills everyone who gainsays him
Sidibe, 1980
Tiramakang expressed his willingness to fight to the death for Sunjata by wrapping himself in a burial shroud and laying on a funeral bier which was carried and laid at Sunjata's feet. He declared that he would either kill or be killed by Sumanguru.
Although the original version of Tiramakang's epic is not sung today, the words of his donkilo attest to his strength.
Related information
Tiramakang's story may be included in Sunjata's epic, but not necessarily. Animal imagery is included in the donkilo, which equates the strength of Tiramakang with that of the elephant. A praise song for the president of the Gambia, D.K. Jawara, has been developed from this kumbengo.
"Among the generals who came to fight with Sunjata were Kuma Fofana, Surubanda Makang Kamara, Sankarang Madiba Konteh, Faa Koli, Sora Musa and Tiramakang. They fought many battles, but by using his fetish powers Sumanguru managed to win each time."
pp. 146–59 (Appendix 2: Balafon Repertoire)
Title | Tiramakang |
Translation: | Name |
Dedication: | Same |
Notes: | most famous of Sunjata's generals |
Calling in Life: | Warrior |
Original Instrument: | Balafon, Kora |
Region of Origin: | Tilibo |
Date of Origin: | E (13th & 14th c.) |
Sources: | 3, 5 (R. Knight 1973, M. Suso) |
Knight, Roderic. 1984. "The Style of Mandinka Music: A Study in Extracting Theory from Practice." In Selected Reports in Ethnomusicology, vol. 5, Studies in African Music, ed. J. H. Kwabena Nketia and Jacqueline Cogdell Djedje, 3–66. Los Angeles: Program in Ethnomusicology, Department of Music, University of California.
(Tira Makang)
p. 10
The elephant represents bighearted generosity or good deeds. In "Tira Makang" the line is sung, "The great man has supported me with the ease of an elephant carrying his tusks."
Konte, Dembo, and Kausu Kuyateh. 1987. Tanante. Rogue, FMSL 2009.
(Tiramakhan)
One of the great Mandinka heroes is Tiramakhan, a 13th century general who helped the Mandinka establish one of West Africa’s most powerful kingdoms. This is a lively Gambian version of an old song from Mali in praise of the families who claim descendancy from Tiramakhan. Dembo also makes a personal dedication to his patron and close friend, Aboulaye Faal from Brikama.
Samo te kori la nungo la, Aboulaye Faal te kori la jalo la | The elephant doesn't fail with his trunk, Aboulaye Faal doesn't fail his musicians |
Charry, Eric. 2000. Mande Music: Traditional and Modern Music of the Maninka and Mandinka of Western Africa. Chicago; London: University of Chicago Press.
(Tiramakan)
p. 41
The epic recounting of the founding of the Mali empire is one of the primary sources of the musical repertory of Mandenka musicians, containing pieces dedicated to Sunjata, Sosso king Sumanguru Kante, and two of Sunjata's allies, Fakoli and Tiramakan Traore.
p. 43
Mande oral traditions attribute a major westward Maninka migration to an expeditionary force against the king of the Jolof state (in present-day north-western Senegal), led by one of Sunjata's generals, Tiramakan Traore. In Tiramakan's wake a wave of Maninka are believed to have left their Mande homeland to settle in the Senegambia region.
p. 44
15. Respected Gambian oral historian Bamba Suso (in Innes 1976:76–79, 117–18) reports that the first king of Kabu was Kelemankoto Baa Sane, a son or grandson of Tiramakan Traore, and the Kelemankoto's three sons by his wife Nyaaling were the founders of the three nyancho lineages.
p. 120
Mbady Kouyate, an elderly kora player from Boke (northwest Guinea) whose father came from Kabu (Ngabu), relates that the father of Jali Madi Wuleng came from Mali to visit the king of Kabu, who was the first descendant of Tirimakan Traore, one of Sunjata's generals.
p. 144
73. . . . two spears believed to belong to Sunjata's general Tiramakan Traore are reported to be kept by the Diawara family of jelis in Kela (Leynaud and Cissé 1978:18–19; Cashion 1984:203).
p. 146
79. Kouyate opened her performance with a regal rendition of Lamban, a piece traditionally belonging to Kouyate jelis, and immediately went into the classic history of the Diabate lineage, citing the two Traore hunter brothers as well as Tiramakan Traore.
p. 152
During a performance of Sunjata fasa a number of distinct songs praising Sunjata may be incorporated, including Nyama nyama nyama, I bara kala ta, and Subaa ni mansaya. Songs praising other figures in the epic might be incorporated, such as Janjon, Boloba, and Tiramakan. Boloba and Lamban hold unique places in the jeli's repertory.
pp. 398–401 (Appendix C: Recordings of Traditional and Modern Pieces in Mande Repertories)
Tiramakan
Diabate Family of Kela (Tiramakan, 1994)
National Badema (Tiramakan, 1983a)
Sira Mori Diabate (Tirimagan, Ministry of Information of Mali 1971, vol. 1)
Jobarteh, Dembo. 2005. Gambia Banko. CD Baby.
(Teraman)
Teraman is the song of the Jobarteh family. It has been recorded many times but as far as I know this is the first English version.